Gaspar, étudiant en école de commerce, a vécu un mois à L’Arche dans le cadre de son stage « Expérience terrain ». Touché par ce qu’il a découvert, il raconte.
Je voudrais tout d’abord souligner à quel point j’ai apprécié mon stage à L’Arche. J’ai vécu une expérience extrêmement enrichissante sur le plan personnel, dont je garderai un souvenir impérissable. La qualité des personnes avec qui j’ai été amené à travailler, leur sens de l’engagement et leur humanité m’ont beaucoup touché. De plus, j’ai découvert chez les personnes accueillies une richesse incroyable et des qualités de générosité et de joie hors du commun.
Si je devais m’étonner de ce que j’ai vu pendant ces quatre semaines, je retiendrais ceformidable esprit de communauté. Comment expliquer que des jeunes, venus d’horizons si différents, avec des origines socio-culturelles si opposées puissent s’entendre de la sorte ?! Dans un contexte géopolitique troublé, cette oasis de paix que constitue L’Arche s’érige en modèle pour l’humanité.
Ce qui m’étonne c’est de découvrir que c’est la faiblesse qui nous rassemble et non la force ou la sagesse. Ce qui m’étonne c’est surtout à quel point ce message, si simple et si beau, est peu entendu dans une société utilitariste qui réduit l’homme à sa capacité à produire, à faire. Ce qui m’étonne enfin, c’est cette joie tranquille qui ne doit rien à la réussite ou au succès.
Ce qui m’étonne, c’est de rencontrer des gens qui savent encore s’étonner. Je garde un souvenir très vif d’une sortie dans la forêt pour ramasser des châtaignes avec des personnes accueillies. J’entends le rire tonitruant de Victor, ponctué de ‘’Ho, une châtaigne !’’, à chaque fois qu’il remue quelque chose de rond avec son bâton sous les feuilles mortes. Quelle joie que celle-là ! Cette joie qui sait s’émerveiller de tout, de la beauté de la nature, de la beauté de la vie.
Je crois que je n’avais pas été aussi heureux depuis des années. Alors, merci ! Merci de m’avoir fait partager cette joie et cette paix l’espace de quelques semaines. Il reste encore une chose qui m’étonne, c’est de n’être pas resté avec vous.